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Hip hop - explosion à retardement


Prophets of Da city (via leur page facebook)

L’histoire du hip hop sud-africain se déroule en parallèle à celle du kwaito avec lequel il est souvent confondu. Les commentateurs se déchirent autour de la question de savoir si le kwaito est une forme de hip hop, ou l’inverse, et si ce n’est pas le cas, sur ce qui les distingue. La situation n’est pas simplifiée par les artistes, comme les Prophets of Da city ou Senyaka, qui ont pratiqué les deux genres. Les deux styles ont toutefois leur culture et leurs publics propres. La distinction est de plus en plus marquée aujourd’hui avec la génération d’artistes qui a commencé à avoir du succès dans les années 2000.

 

L’histoire du hip hop sud-africain, ou SA hip hop, a débuté en même temps que le kwaito dans les années 1990. Les premiers groupes, souvent originaire du Cap, étaient généralement engagés politiquement et ont régulièrement été censurés par le gouvernement de l’Apartheid. C'est le cas de Prophets of da City, Black Noise, ou Brasse Vannie Kaap. Une deuxième génération, entraînée par le groupe Skawtta Kamp, a continué à éloigner le hip hop du kwaito et a poursuivi l’idée de rapper non seulement en anglais mais aussi en afrikaans, en xhosa ou en zoulou. Afin de se distinguer à la fois du kwaito et du hip hop américain, les textes mettaient l’accent sur le contexte sud-africain. Cette scène du début des années 2000 sera suivie par l’arrivée de Teargas, HHP, Khuli Chana ou encore AKA.

 

La génération qui a percé au milieu des années 2010 a franchi une nouvelle étape et connaît un certain succès commercial. La scène hip hop, jusque-là relativement confidentielle, a véritablement explosé. Le nombre de rappeurs est aujourd’hui sans aucune comparaison avec les décennies précédentes, et leurs approches sont quelques fois très différentes. Parmi les artistes principaux de ces dernières années, on peut citer K.O., Kwesta, Ricky Rik, Shane Eagle, Kid X, Younger, Cassper Nyovest, Nasty C, Sjava, Rouge, Emtee, Okmalumkoolkat ou les blancs controversés de Die Antwoord, mais aussi des femmes comme Indigo Stella, Dee Koala, Phola Pemba, Dope St Jude, ZuluMecca, Andy Mkosi ou Būjin. (BD)


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