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La guerre civile et la musique de la diaspora


Batida - AB - Feeërieën - photo de fabonthemoon via flickr

Les luttes anticoloniales et la longue guerre civile qui ont déchiré le pays, ainsi que plusieurs épisodes sanglants de répression des intellectuels et des artistes, ont poussé de nombreux musiciens angolais à l’exil. C’est le cas de José Adelino Barcelo de Carvalho, dit Bonga, qui avait fui l’Angola portugais dès 1966 mais qui fut empêché de rentrer dans son pays par les combats qui l’ont dévasté après la libération. Sa musique, mêlant traditions angolaises et influences brésiliennes ou cap-verdiennes, avait pourtant été célébrée comme une forme de résistance culturelle à l’oppression coloniale. D’autres musiciens comme Carlos Lamartine, Waldemar Bastos ou Victor Gama, ont eux quitté le pays après la désillusion et la violence qui a suivi l’indépendance. Une partie de cette diaspora angolaise s’est installée en RDC voisine, d’autres ont opté pour le Portugal.

 

Aujourd’hui, les relations entre la diaspora et l’Angola est plus fluide. Une génération nouvelle a un accès plus aisé qu’auparavant à la scène world music, et la diaspora a souvent servi d’intermédiaire entre la vague de kuduro angolaise et le public européen ou international. C’est notamment le cas de passeurs comme Batida ou Buraka Sound System qui ont été les champions, à partir du Portugal, des nouveaux genres africains. (BD)


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