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Musiques modernes – influences lusophones et africaines


Africa Negra

Dans les années menant à l’indépendance, la musique était un élément important pour exprimer le souhait de liberté mais aussi pour rassembler les gens. Par la suite, lorsque l’état était mené par un parti unique (entre 1975 et 1991), elle a servi de véhicule pour une critique du régime, une critique voilée qui n’aurait pas pu être exprimée autrement. Et depuis, elle fait toujours partie intégrante de la vie des Santoméens. Fondé en 1959, le groupe Os Leoninos est un des premiers à avoir modernisé les musiques traditionnelles, tout en utilisant le créole comme langue principale de ses paroles pour transmettre un fort sentiment d’identité culturelle et nationale. Leur morceau le plus connu est probablement « Ngandu » (« Le requin ») qui est une métaphore du pouvoir colonial tout puissant : un requin avait pris contrôle des mers mais est brutalement expulsé par tous les autres poissons.

 

Os Úntués voit le jour en 1967 et continue dans la tradition de Os Leoninos qui avait cessé son activité un an plus tôt. Ils jouent une musique qui mélange influences traditionnelles et modernes, s’inspirant de musiques diverses du monde entier, mais tout particulièrement de la rumba congolaise. La guitare électrique prend progressivement plus de place et le son s’africanise avec des instruments comme le reco-reco et des percussions. A la même époque, le groupe Mindelo compose une musique qui utilise les rythmes locaux et le rebita angolais et crée un nouveau style très énergique nommé puxa. Africa Negra, un autre groupe populaire de l’époque, se fait remarquer par son mélange de rythmes congolais, africains et caribéens, de même que Sangazuza qui existe encore aujourd’hui.

 

Dans les années 1990, beaucoup de musiciens ont émigré, au Portugal et en France principalement. Le groupe Juka, basé à Lisbonne, propose des chansons qui se rapprochent plus des styles des Caraïbes que de la musique locale santoméenne. Kalú Mendes s’est installé à Paris et c’est de là qu’il exerce ses activités de musicien et producteur. Il faut également citer Camilo Domingos, Filipe Santo, Açoreano et Gapa. (ASDS)


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