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Théâtre et danses traditionnelles – des origines multiples


Masques de tchiloli à SãoTomé, une photo de Ji-Elle (wikicommons)

Même si peu d’instruments traditionnels subsistent à São Tomé-et-Principe, divers styles musicaux sont toujours bien présents, mélangeant influences africaines, européennes et brésiliennes. Ils sont en partie liés à des performances théâtrales. Les rythmes principaux sur l’île de São Tomé sont l’ússua et le socopé, tandis qu’à Principe c’est le dêxa qui prédomine. Les deux premiers sont des rythmes binaires, joués au tambour et aux sonnailles – montrant ainsi leurs origines africaines – mais la danse qui les accompagne est d’origine portugaise et est très formelle, avec révérences et autres gestes courtois. Le dêxa est quant à lui basé sur trois temps. Un autre style important des îles est le tchiloli, un théâtre de rue populaire qui aurait été introduit sur place dès la fin du 16e siècle par des maîtres sucriers portugais venus s’y installer. Accompagné de flûte de bambou et de percussions, il associe tragédie satirique, musique et danse et rythme les grandes fêtes catholiques ou profanes. Le tchiloli n’est interprété que par des hommes dont les rôles sont héréditaires mais il évolue au gré des événements de l’actualité. L’histoire reste cependant basée sur celle de l’affrontement entre Charlemagne et la famille de Mantoue après l’assassinat d’un membre de leur famille par le fils de l’empereur.   Danse théâtralisée, le danço-congo est probablement le plus africain des styles locaux et est exécuté lors de diverses fêtes religieuses ou populaires. Plus d’une vingtaine de participants habillés dans des costumes extravagants effectuent une danse frénétique et vigoureuse, quasi violente, et prennent les rôles des maîtres, serviteurs, diables, anges, fous et sorciers, symbolisant la lutte entre le bien et le mal.   A côté de ces spectacles théâtraux, le puita est une cérémonie rituelle, basée sur un rythme du même nom. C’est une danse d’hommage au défunts et d’exorcisation des mauvais esprits, fortement érotique, qui peut durer toute une nuit. Des épisodes de transe peuvent avoir lieu par moments tant les rythmes sont contagieux, et la fête se conclut à l’aube par une messe pour les âmes des défunts. Les rythmes sont joués sur les pintas, un genre de tambour à friction à la sonorité un peu particulière. (ASDS)


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