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Mchiriku – claviers Casio et percussions galopantes


Jagwa Music, Øyafestivalen 2013, une photo de Markus Thorsen (en creative commons, via flickr)
Né dans les années 1990 à partir de sources plus anciennes, le mchiriku est une musique urbaine, de Dar es Salaam.

Dans les années 1970, le chacacha était immensément populaire : cette danse de mariage bantoue, du peuple Zaramo, était interprétée uniquement par les femmes. Elle est arrivée à la capitale, venant de la côte de Mombasa, en parallèle avec des groupes de taarab. Le groupe Jagwa Music s’en est emparé, suivi par de nombreux autres, pour le transformer en un genre moderne nommé mchiriku, destiné tant aux hommes qu’aux femmes, et qui se joue en toutes occasions. Le groupe a sorti de nombreuses cassettes et s’est même lancé avec succès sur la scène internationale avec le disque Bongo Hotheads édité par le label belge Crammed Discs.


La base de l’instrumentation sont des tambours zaramo, des orgues Casio basiques et diverses autres percussions bricolées, le tout étant amplifié, voix y comprise, par des mégaphones branchés sur des batteries de voiture. Au fil du temps, des guitares électriques ont été incorporées dans les groupes. La distorsion et le feedback sont devenus des marques de fabrique du style, les effets étant totalement volontaires et désirés. Un chanteur, soutenu par d’autres membres du groupe, ou même par le public, interprète des morceaux des heures durant, et quand ils souhaitent prendre une pause, des mélodies au synthé prennent le relais pour un moment. Les paroles des chansons commentent la vie quotidienne, la pauvreté et l’injustice, dans la même veine que celles du bongo flava. Cette musique très rythmée est souvent accompagnée de danses acrobatiques. (ASDS)


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