Mondorama

menu

Musiki wa dansi – déferlante rumba et influences congolaises


Morogoro Jazz Band
Parallèlement au taarab, l’autre grand courant de musique tanzanienne est la muziki wa dansi, un style de danse populaire dès les années 1930.

Les disques de rumba cubaine étaient très à la mode à l’époque et les jeunes se retrouvaient dans des « dance clubs » où jouaient des orchestres récemment formés, comme le Dar es Salaam Jazz Band. Ce groupe avait ajouté aux percussions locales des cuivres européens, et par la suite des violons, guitares, banjos et mandolines. Dans les décennies qui suivent, différents groupes apparaissent partout dans le pays : Morogoro Jazz et Cuban Marimba à Morogoro, Tabora Jazz et Kiko Kids à Tabora, puis Atomic Jazz et Shinyanga Jazz à Tanga ainsi que Kilwa Jazz, Western Jazz qui rejoint le Dar es Salaam Jazz Band dans la capitale. Cette muziki wa dansi était en général relativement douce et décontractée, bien plus en tous cas que les musiques de danse de la même époque au Kenya et au Congo. Après l’indépendance en 1961, les nouveaux groupes sont soutenus et subventionnés par le gouvernement, sur le modèle de la Guinée. Dans ce système, les organisations d’état étaient propriétaires des instruments et payaient les musiciens plus ou moins régulièrement. Le premier groupe du genre est le Nuta Jazz Band, créé en 1964. Ce système perdurera jusqu’à la fin des années 1980. Parmi beaucoup d’autres, deux orchestres sont devenus très populaires tout en étant concurrents, le DDC Mlimani Park Orchestra, formé en 1978, et l’International Orchestre Safari Sound, également très actif à la même époque.


A la fin des années 1970, des groupes comme Orchestra Maquis Original, qui avait été créé à l’origine dans la région de Lubumbashi en R.D. Congo mais qui s’est installé à Dar es Salaam, proposent une musique aux fortes influences congolaises, des soukous notamment. Un autre expatrié était Remmy Ongala qui a d’abord joué dans le groupe de son oncle, Orchestra Makassy puis dans Orchestra Matimila, avant de commencer une carrière solo internationale et d’enregistrer pour le label Real World. Il interprétait de longs morceaux parlant de politique, de corruption, du SIDA, accompagnés d’instruments électriques. (ASDS)


À PointCulture

Nous utilisons des cookies pour améliorer l’expérience utilisateur et analyser le trafic sur notre site web. En cliquant sur “Accepter tous les cookies“, vous consentez à l’utilisation de cookies sur notre site web.