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Ingoma, les tambours du Burundi


Tambourinaires du Burundi, à Bujumbura
Le Burundi est principalement connu en dehors de l’Afrique pour la musique de ses tambourinaires. Autrefois strictement réservés aux célébrations royales, les ensembles Ingoma ont représenté le pays à travers le monde.

Le Burundi et le Rwanda ont en commun la tradition des grands ensembles de percussions Ingoma. Ces orchestres de tambourinaires se produisaient autrefois exclusivement au service du roi lors de cérémonies religieuses officielles, liées aux rites de fécondité et de fertilité. En dehors de ces occasions, les tambours étaient conservés dans un sanctuaire, le « palais des tambours » (ingoro y ingoma), qui était également l’atelier où ils étaient fabriqués et décorés. Les tambours étaient conçus avec soin, dans un bois rare, et joués uniquement par des membres de l'aristocratie au sein de la cour. Après l’assassinat du dernier roi en 1972, les orchestres Ingoma ont continué à jouer pour le président et les dignitaires, mais ont également connu un étonnant succès à l’étranger et cette tradition très ancienne des grands ensembles de percussionnistes est devenue un phénomène de la world music.


Outre les premiers contacts discographiques de l’occident avec cette tradition, un élément déterminant a été une tournée mondiale des Maîtres-Tambours du Burundi au début des années 1960, influençant pour longtemps certains musiciens européens, jusqu'à la new wave (Adam & the Ants ou Bow Wow Wow par exemple). Le groupe inspire également l'Anglais Thomas Brooman pour organiser le premier festival de musiques du monde WOMAD en 1982, événement qui a marqué le début du boom de la world music. Le groupe Echo & the Bunnymen y interprètera sur scène un morceau avec les Tambours Royaux du Burundi.


Les rythmes complexes, joués en groupe ou par des solistes, dégagent énormément d'énergie, et le spectacle, accompagné de chants et de danse, est particulièrement impressionnant. Si le contexte des performances a aujourd’hui énormément changé, les tambours du Burundi conservent néanmoins leur aura de musique sacrée et leurs rythmes continuent à être transmis de maîtres à élèves au sein de quelques familles choisies. (BD)


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