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Le Mozambique aujourd’hui – jazz, hip hop et pandza


image du film Panza Land de Heike Roch
Outre le marrabenta, le Mozambique a développé d’autres formes de musique hybride moderne, puisant dans des traditions différentes ou colorant le style d’influences jazz, hip hop ou reggae.

À partir des années 1990, une des sources d’inspiration pour les musiciens mozambicains a été le jazz, qui se mariait assez bien avec les rythmes chopi et le son du timbila. Une nouvelle forme de jazz-fusion, parfois appelée Maputo Jazz, est alors apparue dans les clubs de la capitale, autour de formations comme Kinamatamikuluty, le Malhangalene Jazz Quartet ou encore le Pazedi Jazz Band. Beaucoup d’entre elles incorporaient des instruments traditionnels comme le timbila, ainsi que le font les groupes Timbila Muzimba ou Nondje.


Une autre influence incontournable est celle du hip hop qui a donné naissance à d’autres formes de fusion avec les sons mozambicains. Les principaux noms du genre sont des artistes comme Gina Pepa ou Mr Arssen à Maputo, ou Djovana à Beira. Parmi les artistes les plus récents, il faut également signaler H2O, G-Pro & Danny OG, Bander Artista, Kins Ferna's, Dygo Boy Jurus, Ziqo, Same Blood, Laylizzy, ainsi que le regretté Azagaia, dont les textes contestataires remettaient en cause les inégalités sociales et la politiques du gouvernement.


La fusion est le mot d’ordre du pays et les jeunes groupes ont chacun leur style à la fois inspiré de traditions locales et d’influences étrangères. C’est le cas de Djaaka et de Mussodji, de Beira, empruntant au chimurenga du Zimbabwe, de Banda Azul et de ses rythmiques funk ou encore de K10 (Kapa dech) qui mêle musique d’Afrique de l’Est et de l’Ouest à des sonorités reggae. Parmi les nouveaux styles, un des plus répandus est le pandza, qui mélange le marrabenta au ragga. Entrainant, volontiers agressif et surtout très versatile, le genre semble pouvoir tout digérer et assimiler. Il surfe aujourd’hui sur la vague du gqom et de l’amapiano. Ses principaux représentants s’appellent Cizer Boss (aka Mr Guiriga), N'Star, Ziqo, Dj Ardiles, Mr. Kuka, MC Roger, Denny Og ainsi que Helio Beatz.


Le panorama ne serait pas complet sans s’intéresser à la musique de la diaspora mozambicaine. Une importante communauté travaille par exemple en Afrique du Sud, parmi laquelle on retrouve des musiciens comme le groupe Tucan Tucan ou le compositeur et bassiste Gito Baloi. De nombreux artistes se sont également installés en Europe, au Portugal comme André Cabaço ou Costa Neto, mais aussi en Espagne comme Childo Tomas ou bien en Allemagne comme le groupe Gato Preto, aussi à l’aise dans le kuduro ou le baile funk que dans les percussions du Sénégal ou du Ghana. (BD)


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