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Le séga – des origines africaines


Fanfan

Le séga est le style traditionnel le plus populaire du pays, écouté et joué par les différents groupes de la population, Indiens et Créoles. Il trouve ses origines dans les musiques malgaches et mozambicaines mais également dans les danses européennes, polka et quadrille, qui étaient populaires dans les plantations. C’est là que se côtoyaient colons français, esclaves et migrants venant de tout l’Océan Indien. A l’origine musique d’esclaves, le séga permettait de rapprocher des hommes et femmes qui ne parlaient pas la même langue et de communiquer au moyen de la danse et du chant, mais il était aussi utilisé comme lamentation et dans des rituels d’exorcisme. C’était un cri de ralliement et l’expression de l’identité d’un groupe social, les esclaves noirs.

 

Dans sa version la plus ancienne, le séga combine chant et percussions, principalement le hochet maravanne, le tambour ravanne, et le triangle, plus rarement accompagnés de tambour à main moutia et d’arc musical bobre. Toujours chanté en créole, dont il est indissociable, le séga est la chronique du quotidien, il raconte les petits soucis, les histoires amoureuses, les croyances populaires. Il accompagne une danse tournoyante et sensuelle qu’exécutent en général un homme et une femme. Celle-ci donne une direction que l’homme tentera de prédire pour garder une certaine proximité mais les partenaires ne se toucheront jamais, la femme se dérobant constamment à l’homme.

 

Le séga commence à perdre son côté rituel au début du 20e siècle et une forme hybride voit le jour, le séga salon, un style qui mélange des éléments traditionnels à des instruments européens (accordéon, violon, banjo). Longtemps interdit par les autorités coloniales et l’église catholique, il se répand cependant pendant les années 1950, devenant une musique très populaire, jouée essentiellement lors de fêtes privées. C’est à cette époque que Ti Frère devient le maître incontesté de ce style.

 

A Rodrigues, il s’appelle séga tambour et est beaucoup plus rapide et trépidant. Cette île connaît aussi une version à l’accordéon, nommée ségakordéon, mêlant traditions avec une touche de musette. (ASDS)


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