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Dance-Bands Highlife, de la palmwine music au swing


Pochette d’un disque d’E.T. Mensah

La musique moderne du Ghana s’est développée à partir de plusieurs sources : la musique d’église et les fanfares militaires européennes, les musiques afro-cubaines, les rythmes traditionnels locaux et la palmwine music venue du Libéria et de Sierra Leone. Cette dernière est elle aussi une fusion à la base, associant les mélodies d'Afrique de l’ouest et le calypso de Trinidad, et principalement exportée par les marins de l’ethnie Kru, un peuple renommé pour ses grandes aptitudes à la navigation qui a souvent composé les équipages des navires africains comme occidentaux. Empruntant aux Portugais leurs guitares dès la fin du 19e siècle, ils ont développé une musique indolente et légère, extrêmement populaire sur les côtes d’Afrique de l’Ouest.

 

Un des premiers enregistrements de musique ghanéenne empruntera ce style de guitare pour donner le premier disque de highlife, gravé à Londres par le label Zonophone en 1928. Le Kumasi Trio du guitariste Jacob Sam y interprétait notamment le morceau « Yaa Amponsah », qui est ensuite devenu un standard du genre, repris par des centaines de musiciens jusqu’à nos jours. Si le terme palmwine music trouvait son origine dans une boisson alcoolisée populaire, la dénomination de highlife a été choisie pour désigner la musique des soirées des classes aisées, des élites occidentalisées fréquentant les dancings chics à la mode. Les premiers orchestres seront formés selon le modèle des orchestres swings, de grandes formations mettant les cuivres à l’avant-plan, souvent complémentées par des percussions africaines et afro-cubaines. Parmi les orchestres de l’époque, il faut citer celui de King Bruce, ainsi que le Jerry Hansen’s Ramblers International Dance Band, mais surtout le Tempos Band, dirigé dans les années 1940 par le grand percussionniste Guy Warren puis par le saxophoniste et trompettiste E.T. Mensah qui exportera le highlife à travers l’Afrique et jusqu’aux États-Unis.

 

Acoustique à ses débuts, le highlife est devenu électrique dans les années 1960, mais de nombreux ensembles ont choisi de revenir quelques années plus tard à des formules remettant en avant la guitare acoustique. C'est le cas notamment de musiciens comme Kwaa Mensah, Kwabena Nyama ou encore T.O. Ampoumah. (BD)


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