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Guitar-Bands Highlife, tradition et électricité


Ebo Taylor (pochette de disque)

L'après-guerre a vu fleurir au Ghana un très grand nombre de groupe de highlife électrique, petites formations centrées sur la guitare et le chant, remplaçant les grands orchestres des dance-halls. Un des pionniers de ce nouveau style fut E.K. Nyame avec son Akan trio. La soul et le funk américains ont eu un grand impact sur la génération suivante qui en ont emprunté les rythmes et la tension. Parmi les groupes des années 1960 et 1970 on peut citer K. Frimpong et ses Cubanos Fiestas, Marijata, The African Brothers, le Uhuru Big Band, les Uppers International avec la chanteuse Christy Azuma, les Sweet Beans de Pat Thomas ou encore les De Frank Professionnals. Dans les années 1960, le musicien Ebo Taylor a rencontré Fela Kuti à Londres. Il s’inspirera de l’afrobeat de ce dernier pour lancer de nouvelles variations dans le highlife.

 

Pendant les décennies qui ont suivi, le boom du highlife, et de la musique ghanéenne en général, a été mis à mal par l’instabilité politique et économique du pays. Le couvre-feu décrété par le gouvernement achèvera de pousser les artistes à l’exil. Beaucoup se retrouveront à Londres, comme Osibisa, qui y connaîtra un grand succès, Hi-life International, Kabbala ou encore l’Orchestre Jazira, mais dans les années 1980 les changements des lois britanniques sur l’immigration amèneront les musiciens à choisir les Pays-Bas ou l’Allemagne. Un nouveau sous-genre y verra le jour, surnommé Burger Highlife, dont le musicien George Darko est un bon exemple. D’autres groupes tenteront leur chance aux États-Unis comme les Sweet Talk de A.B. Crentsil ou s’installeront au Canada comme Pat Thomas.

(BD)


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