Mondorama

menu

Nouvelles Directions – rencontres et inspirations


U-Cef - Halalium

Les musiciens marocains ont très tôt cherché à mêler leur musique à d’autres influences, qu’elles soient locales (gnawa, soufi, berbère, arabe, etc.) ou mondiales (jazz, hip hop, rock, dub, etc.). Des musiciens comme Brian Jones, Ornette Coleman, Pharoah Sanders ou Jimi Hendrix ont été inspirés, dès les années 1960, par les rythmes et les modes marocains. On connait l’histoire de la fascination des écrivains de la Beat Generation pour les musiciens de Jajouka.

 

Une génération entière de musiciens, à la suite des groupes Nass el Ghiwane et Jil Jalala, a inventé une fusion irrésistiblement pertinente de chaâbi, de rythmes gnawas et d’influences occidentales. Dans les années 1970 ont ainsi émergé des groupes comme Tagada, dirigé par Chérif Regragui, puis Lemchaheb, dirigé par Moulay Chérif Lamrani, et au sein duquel on trouve Mohamed Batma, ancien de Tagada et frère de Laarbi Batma de Nass el Ghiwane. La rencontre de Lemchaheb avec le groupe allemand Dissidenten (fondé par des dissidents du groupe Embryo) sera le début d’une longue collaboration qui inspirera dans les années 80 la formation de nombreux groupes inclassables comme Argan, Ahlam ou Aisha Kandisha’s Jarring Effects, rassemblés sur le label marocco-helvète Barraka el Farnatshi de Pat Jabbar. Bill Laswell est un collaborateur régulier et a produit plusieurs de ses groupes. Il a également contribué aux albums les plus fusion de Bachir Attar, du groupe Jajouka, lors du séjour de ce dernier à New York. De nombreux groupes et musiciens gnawas ont eux-aussi choisi de s’installer à l’étranger, comme Gnawa Diffusion en France, Gnawa Impulse en Allemagne ou Hassan Hakmoun à New York.

 

Parmi les exemples plus récents de fusion réussie, il faut également citer U-cef (Moulay Youssef Adel) qui introduit des éléments house et hip hop dans sa liste d’ingrédients, ainsi que le groupe anversois Think of One qui a multiplié les collaborations avec des artistes marocains. D’autres pistes de fusion ont également été explorées comme l’association d’orchestres arabo-andalous avec des musiciens et chanteurs de flamenco. Le label GlobeStyle a par exemple produit l’album Encuentros de Juan Peña el Lebrijano avec l’Orquesta Andalusi de Tanger, et José Heredia et Enrique Morente Maya se sont produits avec l'Orchestre Cheqara de Tétouan. (BD)


À PointCulture

Nous utilisons des cookies pour améliorer l’expérience utilisateur et analyser le trafic sur notre site web. En cliquant sur “Accepter tous les cookies“, vous consentez à l’utilisation de cookies sur notre site web.