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Musiques traditionnelles amérindiennes et hispaniques – des Andes à la Terre de Feu


Machis mapuche (via wikicommons)

Avant l’arrivée des conquistadors espagnols, l’Amérique du Sud, et donc le Chili, était habitée par différents peuples aux traditions spécifiques, et possédant des systèmes musicaux complexes.

 

La musique du nord du pays peut se rattacher au monde andin et aux peuples Quechua, Ayamara et Atacama. Elle est caractérisée par la présence d’instruments comme les flûtes quena ou zampoña (flûtes de pan) et des petites guitares charango. Cette musique a connu des influences diverses, mélangeant les éléments précolombiens à certaines traditions des colonisateurs, notamment les fanfares militaires espagnoles et les rites de l’Eglise catholique. Un exemple de ce syncrétisme religieux sont les rituels des Diabladas qui mélangent danses et musique instrumentale.

 

Les Mapuche vivaient dans la partie centrale et sud du pays, de Copiapó à Chiloé. Peuple à l’origine semi-nomade, ils ont résisté d’abord aux Incas, puis aux colonisateurs espagnols mais, une fois le pays indépendant, ils ont été forcés à la sédentarisation. Ils constituent aujourd’hui environ 4% de la population chilienne. Leur musique n’a jamais connu l’influence andine ; elle accompagne des cérémonies religieuses chamaniques et des fêtes et événements divers. Un personnage important de la société mapuche est la machi, une guérisseuse qui est en lien avec les esprits auxquels elle accède par la transe, en s’accompagnant du tambour cultrun. Ce sont des rituels qui font penser au chamanisme de Sibérie.

 

L’influence de la culture hispanique a pris au fil du temps une place prépondérante dans les musiques traditionnelles chiliennes, même si elle s’est parfois métissée avec des traditions plus anciennes. Les régions des vallées centrales, mais aussi celles du sud du pays, sont dominées par la vie rurale. Un personnage important est le huaso, similaire au gaucho argentin ou au cowboy américain. Des payadores, musiciens et chanteurs, interprètent un répertoire lié à cette vie. Ils sont connus pour leurs improvisations et joutes verbales, chantant des décimas et s’accompagnant à la guitare.  Un autre type de chanson très populaire au Chili est la tonada, un chant strophique, héritier d’une tradition hispanique très répandue pendant la Renaissance, parlant en général d’amour. Enfin, la danse par excellence est la cueca, répandue dans l’ensemble du pays et probablement originaire du pays. Danse de couple en trois parties, elle est accompagnée de guitare et d’accordéon, parfois de harpe. (ASDS)


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