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Nouvelles musiques chiliennes : cumbia, rock et hip hop


Ana Tijoux et Makiza, une photo de Sebastian « Mc Nauck » Silva (via wikicommons)

Depuis le retour de la démocratie, les musiques chiliennes se sont globalisées, reprenant des courants comme la pop, le jazz, le hip hop et les adaptant à la scène locale ou créant des versions chiliennes de musiques latino-américaines.

 

Comme les pays voisins, le Chili a été influencé par la cumbia colombienne qui a été introduite localement au milieu des années 1960. Des orchestres de musique tropicale comme Sonora Palacios, Los Viking 5 ou Orquesta Huambaly ont vu le jour et ont créé une cumbia locale avec des cuivres, du piano et des percussions aux rythmes plus rapides que la cumbia originale. Depuis les années 1990, le style s’est mêlé d’électronique, comme la tecnocumbia mexicaine ou la cumbia villera argentine et depuis le début des années 2000, elle a pris une nouvelle tournure avec des artistes comme Chico Trujillo, La Mano Ajena et Juana Fe. Cette nueva cumbia chilena combine rock, hip hop et divers styles latino-américains comme la musique andine, la salsa, le reggae, le boléro, le ska, la diablada, et même des sonorités des Balkans.

 

Le rock s’est développé sur le modèle américain à la fin des années 1950 puis s’est transformé au fil du temps. Trop de groupes et courants divers existent pour les citer ici, mais il faut cependant noter les musiques du groupe Los Jaivas, fondé pendant les années 1960 et encore actif aujourd’hui. Leur rock progressif mêle guitares et influences traditionnelles.

 

La nueva canción a influencé les jeunes artistes actuels. Pascuala Ilabaca est une artiste qui compose des chansons dans cet esprit, mais sa musique est contemporaine. Ses morceaux mélangent pop, folk, jazz, éléments traditionnels et drum’n’bass. On peut également citer Camila Morena, influencée par Björk, mais jouant également avec des groupes locaux comme Quilapayún. Sa chanson « Millones » est adressée au président et dénonce la politique économique libérale qui vend les ressources du pays.

 

Quant au hip hop, il a été introduit au Chili à la fin des années 1980 ; le breakdance a tout particulièrement été populaire à cette époque. La scène se développe pendant les années 1990, avec des artistes comme Tiro de Gracia, Los Tetas, Makiza et La Pozze Latina ; durant les années 2000 voit le jour un courant plus politique avec des groupes comme Panteras Negras, LB1 ou Subverso. Aujourd’hui, Ana Tijoux, rappeuse franco-chilienne, est sur les devants de la scène. Elle a sorti plusieurs albums qui parlent du droit des femmes mais aussi de thèmes politiques et sociaux. Deux de ses morceaux ont été utilisés dans le jeu FIFA 11 et dans un épisode de Breaking Bad (saison 4, épisode 5). (ASDS)


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