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Scène locale et diaspora : indie pop, acid jazz et metal


La Vida Bohème, une photo de Daniel Rey (via flickr, en creative commons)
Los Amigos Invisibles a été un groupe très populaire dans les années 1990. Depuis, la scène musicale est toujours très active même si les artistes souffrent de la situation économique critique et que beaucoup sont partis à l’étranger pour produire de la musique.

Durant les années Chavez, le gouvernement a soutenu les arts et mis au premier plan les musiques traditionnelles. C’est l’époque où est apparu le groupe Los Amigos Invisibles qui a connu une célébrité internationale grâce à la sortie de ses deux premiers disques sur le label de David Byrne, Luaka Bop. Créé en 1991, il mélange disco, funk et acid jazz. Depuis, les musiciens du groupe ont fondé leur propre label et continuent à sortir des disques.


Aujourd’hui, et depuis quelques années, le Venezuela est en pleine crise économique et de nombreux Vénézuéliens ont émigré dans les pays voisins et ailleurs dans le monde. Il en va de même pour les artistes, et des groupes se sont séparés parce que leurs membres habitent à des endroits éloignés l’un de l’autre. La Gallera Social Club a été un des premiers duos à partir et s’installer en France où il a sorti le disque Tropico Salvaje qui mélange les musiques traditionnelles afro-vénézuéliennes et caribéennes à des sons psychédéliques et futuristes. A Paris également, on retrouve Insólito UniVerso, un groupe créant une musique folk électronique qui tend vers le cosmic jazz. Il a sorti deux albums sur le label londonien Olindo, tenu par le producteur vénézuélien Miguel Colmenares. Family Atlantica est basé à Londres et est mené par la vénézuélienne Luzmira Zerpa, qui a également un projet solo. Los Mesoneros se sont relocalisés au Mexique et jouent de l’indie pop, de même que Carlos Mayoral, connu sous le nom de Pocz, qui est un producteur et DJ qui a été très actif dans le mouvement du changa tuki. Ezequiel Bertho vit également au Mexique et a enregistré des disques d’unusual pop (comme il la décrit sur Bandcamp) sous le nom d’Algodón Egipcio.


Sur place, la scène musicale locale tente de s’en sortir envers et contre tout, malgré le manque de revenus, le prix élevé des concerts et l’insécurité dans les rues. Certaines salles qui proposent des concerts en fin de soirée ferment les portes pour le reste de la nuit tandis que le public en profite pour discuter autour d’un verre jusqu’à l’aube. La population de Caracas est jeune et a envie de s’amuser ; il existe donc de nombreux groupes de rap, reggaeton, de pop, de house, de rock, de metal... La Vida Bohème joue un genre de pop-punk qui se démarque par ses paroles engagées et ses mélodies accrocheuses, de même que Viniloversus. Anakena propose de l’indie rock dans le style de Vampire Weekend, Caramelos de Cianuro, qui existe depuis des décennies, joue du rock très classique. Il y a également HolySexyBastards (garage rock), Gran Radio Riviera (pop rock), Ulises Hadjis (pop indie folk) et divers groupes de ska comme Desorden Público, toujours actif, El Pacto ou Don Khumalo (qui se retrouvent sur la compilation Ska mestizo).


La scène hard rock, metal et ses dérivés est également très active comme en témoigne le grand nombre de groupes représentés sur Bandcamp. On peut citer notamment Mantra (doom metal), Nocturnal Hollow (death metal), Woodandhorkh (black metal), Messiah in the Abyss (black metal) ou Dischord (metalcore). (ASDS)


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