Mondorama

menu

L'Uruguay


Montevideo, Uruguay, une photo de Marc Veraart (en creative commons, via flickr)
Pays d’Amérique du Sud, l’Uruguay connaît des traditions liées à son passé, mélangeant influences espagnoles et afro-américaines. C’est le berceau du tango, avec l’Argentine, et durant la seconde moitié du 20e siècle se sont développés différents styles de chanson, de musiques rock et électronique.

Situé en Amérique du Sud, l’Uruguay est bordé par l’océan Atlantique à l’est et partage des frontières avec le Brésil au nord et l’Argentine au sud-ouest. Les deux pays sont séparés par un fleuve, dont l’estuaire long de 277km est nommé Río de la Plata. Ses rives sont considérées comme le berceau du tango. C’est un pays de plaines et de collines entrecoupées de fleuves ; la capitale Montevideo rassemble plus de la moitié de la population. Le nom « Uruguay » vient du guarani mais sa signification est discutée et pourrait vouloir dire « rivière de l’oiseau urú » ou « rivière des escargots ».


Habité par des groupes de chasseurs-cueilleurs dès le Paléolithique, puis marqué par la sédentarisation de ceux-ci au Néolithique, le pays est ensuite peuplé par les Charrúas et Guaranis dont on connaît très peu l’histoire. Les conquistadors de Juan Díaz de Solís découvrent la zone en 1516 mais les colons espagnols ne s’installent pas directement dans la région par manque d’or et d’argent et à cause de la forte résistance des Charrúas. Montevideo est finalement fondée en 1726 comme fort pour dominer la région et limiter l’expansion des Portugais installés au Brésil. Cela marque le début de la colonisation du pays par les Espagnols et l’arrivée d’esclaves africains venant d’Angola, du Congo, du Ghana, du Nigéria et du Mozambique.


La lutte pour l’indépendance a dominé le début du 19e siècle. Entre 1811 et 1828, les Uruguayens se mesurent d’abord aux Espagnols et Portugais, puis aux Brésiliens et Argentins, tout en éliminant le peuple charrúa qui a été massacré et déporté en masse. La première constitution de l’Uruguay est finalement signée en 1830 mais le pays sera déchiré jusqu’en 1904 par une guerre civile quasi permanente entre les deux partis principaux représentant d’une part les propriétaires terriens des campagnes et d’autre part la bourgeoisie de Montevideo. Parallèlement, à partir de 1870, il connaît une grande prospérité économique suite au développement de l’élevage, puis de l’industrie et des banques, et voit également le développement d’un programme social assez poussé. Diverses crises économiques et la lutte contre la guérilla urbaine d’extrême gauche des Tupamaros mènent à un coup d’état en 1973, installant une dictature militaire jusque 1985. C’est aujourd’hui une démocratie qui défend la transparence gouvernementale, la liberté économique, le progrès social, l’égalité des salaires et l’innovation.


La majorité des Uruguayens sont les descendants d’Européens, Espagnols et Italiens en tête, suivis des Français. Environ 8% sont des métis d’ascendance à la fois européenne et amérindienne, 4,56% ont des origines africaines, 2,33% sont issus des peuples guarani et charrúa. La culture locale est donc essentiellement marquée par les traditions espagnoles et italiennes, avec également des éléments africains dans les musiques, notamment dans le candombe. Il n’y a plus de traces de la culture amérindienne. Le tango s’est développé des deux côtés du Río de la Plata, mais est surtout connu dans sa version argentine. Il est joué au bandonéon, un instrument qui est également populaire auprès des musiciens des campagnes pour l’interprétation d’autres styles. Comme dans beaucoup de pays d’Amérique Latine, la nueva cancion a connu une popularité importante dans les années 1960 et 70, en parallèle avec une scène particulière de rock psychédélique inspirée des traditions du candombe. Aujourd’hui, ce dernier influence encore les musiques, qu’elles soient liées à un renouveau de la nueva cancion où à des compositions électroniques. (ASDS)

Nous utilisons des cookies pour améliorer l’expérience utilisateur et analyser le trafic sur notre site web. En cliquant sur “Accepter tous les cookies“, vous consentez à l’utilisation de cookies sur notre site web.