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La K-pop et le soft power musical coréen


Girls Generation

La K-pop est un terme générique pour parler en fait d’une grande variété de genres musicaux contemporains. Elle s’inspire de nombreuses musiques populaires occidentales comme le rock, l’électro ou le hip-hop. Une grande partie de ses interprètes sont des groupes, parfois composés d’un grand nombre de musiciens (surtout des chanteurs et chanteuses). La K-pop se répartit entre girls bands et boys bands, avec très peu de groupes mixtes (les rares exemples, Play The Siren, Sunny Hill ou Co-Ed ont été des ratages commerciaux).

 

La K-pop a débuté dans les années 1970 mais a pris sa forme actuelle au début des années 1990 avec le groupe Seo Tai-ji and Boys et la fondation du label SM Entertainment. L’accent a très vite été mis sur une musique jeune, attrayante, addictive et sur un soin extrême porté au contrôle de l’image des groupes. Les chorégraphies, les vidéos, les costumes ainsi que l’inclusion de chansons dans les séries télévisés à la mode ont grandement contribué à la popularisation du genre. La K-pop s’est rapidement attaquée au marché japonais voisin, proposant presque systématiquement des versions japonaises des chansons et engageant dans les groupes des membres japonais pour dépasser la barrière de la langue et faciliter l’identification des fans avec leurs idoles. La chanteuse BoA sera parmi les premiers artistes coréens a obtenir du succès au Japon. Depuis quelques années la K-pop s’est également lancée à l’assaut des marchés occidentaux et propose des morceaux chantés, entièrement ou en partie, en anglais.

 

Le rayonnement culturel de la K-pop représente aujourd’hui un enjeu économique important pour la Corée. Les bénéfices générés par son exportation, ses retombées sur les autres genres populaires, bande dessinée, cinéma, séries, ainsi que sur le tourisme, en font un élément important du soft power coréen. Ces considérations expliquent le soutien apporté par le gouvernement coréen à son industrie du disque et le contrôle très strict auquel celle-ci soumet ses artistes. Ceux-ci sont souvent recrutés par la maison de disque à la suite d’un casting et doivent suivre des formations très sévères en chant, en danse, en langues étrangères, etc. Ils doivent se plier aux décisions artistiques de leur label auquel ils sont liés par des contrats aujourd’hui très critiqués pour leur dureté et leur rigidité. Les artistes n’ont généralement aucun contrôle sur leur carrière ou leur image, ni même souvent sur leur vie privée.

 

Etonnamment le plus connu des artistes coréens de K-pop, Psy, créateur du tube mondial « Gangnam Style », ne correspond pas à cette image mesurée, maîtrisée et surveillée, qui caractérise les autres groupes ou solistes. Il s’en distingue par son indépendance, son look, son humour et ses déclarations parfois polémiques, et son style non-conventionnel qui le fait surnommer en Corée le « chanteur bizarre ». (BD)


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