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Chants diphoniques – une définition


Bayarbaatar Davaasuren (image d'un clip You Tube)

Les traditions chantées de l’Asie Intérieure sont marquées par un intérêt tout particulier porté à la création de timbres riches en harmoniques qui s’entremêlent avec les sons de la nature et des esprits y résidant. Ceci se retrouve dans le chant diphonique, mais également dans les sonorités de certains instruments.

 

Comme dans beaucoup de sociétés nomades, le chant est prépondérant et pratiqué par tous, et les quelques instruments utilisés sont en général de taille réduite. Les chansons accompagnent tous les aspects de la vie quotidienne, les réunions de famille et les cérémonies ; elles rythment le travail et les activités domestiques mais trompent aussi l’ennui des longs trajets à cheval ou de la surveillance des troupeaux.

 

En Mongolie, il existe trois manières de chanter principales : le khaylakh qui se distingue par son mode récitatif et qui est utilisé dans les chants épiques et de louange, le duulack ou ayalakh qui est le style chanté proprement dit, assez mélodieux et enfin le khöömii, le chant diphonique ou de gorge. Ce dernier style est assez particulier et caractéristique des peuples nomades de la région. Le chanteur émet simultanément deux sons différents : un son fondamental ou bourdon, qui vient de sa gorge ou de sa poitrine, et une mélodie composée de sons harmoniques venant de la voix de tête. Cette technique vocale se rapproche d’une certaine manière du yodel mais il y a une grande différence : le yodel alterne voix de tête et voix de poitrine tandis que le chant diphonique émet les deux voix en même temps. Le chanteur doit utiliser une forte pression abdominale pour expulser l’air de ses poumons tout en contrôlant très précisément les mouvements de son larynx, de sa cavité buccale, de sa langue et de ses lèvres. Les sons émis peuvent être très mélodiques mais aussi très gutturaux, se rapprochant de grognements. Ces chants de gorge ont été popularisés en Occident par divers musiciens, essentiellement originaires de Touva, comme Huun-Huur-Tu ou Yat-Kha mais aussi par des groupes mongols comme Egschiglen ou Altai-Hangai. (ASDS)


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