Chants longs et musique instrumentale – des traditions liées au nomadisme
Chant de gorge , Chanson traditionnelle , Musique traditionnelle , Chant diphonique , Chant épique , Chant de louange , Mongolie
07 février 2020

La musique traditionnelle mongole appartient à un ensemble plus large, et les Mongols eux-mêmes se divisent en deux groupes qui dépassent les frontières – datant de 1911 et donc très récentes : ceux de l’Ouest qui comprennent également les habitants de Touva, de Khakassie, de l’Altaï ainsi que de Mongolie occidentale et ceux de l’Est qui vivent en Mongolie orientale et en Bouriatie.
Il existe deux répertoire principaux, intégrant du chant de gorge : les chants longs ou urtyn duu se caractérisent par des mélodies très travaillées, avec des ornementations vocales très riches, souvent en falsetto. Il en émane une certaine tristesse. Ils abordent des thèmes divers en fonction des circonstances, décrivant la nature ou louant des héros ou personnages importants. En Mongolie de l’est, ils sont accompagnés de morin-khuur et parfois de flûte (limbe). A l’ouest, ils sont interprétés a cappella et sont souvent improvisés.
Les chants courts ou bogino duu sont très enlevés et vifs, recréant souvent le rythme d’un cheval au galop. Ils ne possèdent pas autant d’ornementations que les chants longs et sont donc plus accessibles au niveau technique. Ils évoquent la vie quotidienne par l’intermédiaire de chants à boire, berceuses, chants de travail, chants d’amour…
Il existe également des chanteurs professionnels, des bardes, qui interprètent les chants épiques tuuli et les chants de louange magtaal. D’autres chants sont liés à des activités spécifiques ou saisonnières : le tsol par exemple est interprété uniquement lors des compétitions de lutteurs ou lors des grandes fêtes du Naadam.
Symbole de l’identité culturelle mongole, le morin-khuur, nommé également vièle-cheval, comporte deux cordes frottées en crin et fixées sur une caisse de résonance de forme de trapézoïdale. Le haut du manche est sculpté en forme de tête de cheval. Cet instrument à archet accompagne les chants longs. D’autres instruments populaires sont la vièle huuchir, le luth tovshuur, des guimbardes, diverses flûtes. Parmi ces dernières, le tsuur est intéressant à citer parce qu’il émet des sonorités qui évoquent les cris d’animaux, les chants d’oiseau ou le murmure de l’eau. (ASDS)
À Médiathèque Nouvelle
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MY3948 Vocal & instrumental music of Mongolia Topic Records, 1994 – enregistrements de 1974
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MY3940 Mongolie: musique traditionnelle Auvidis Unesco, 1991 – enregistrements des années 1980
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MY3953 The instrumental music of Mongolia King Records, 1999 – enregistrements de 1988 et 1992
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MY3933 Inédit: Mongolie, musique vocale et instrumentale Inédit / Maison des Cultures du monde, 1989
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MY3950 Musiques de Mongolie Buda Musique – enregistrements de 1993
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MY3934 Mongolie: chants et morin khuur Ocora, 2009
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MY4035 ALTAI-HANGAI, Gone with the wind: songs of Mongolian steppes Window to Europe, 1996
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MY4094 EGSCHIGLEN, Gereg Heaven and Earth, 2006