Mondorama

menu

Chants longs et musique instrumentale – des traditions liées au nomadisme


Altai Khairkhan performing in Paris - June 2010 - photo de Lnemekhbayar

La musique traditionnelle mongole appartient à un ensemble plus large, et les Mongols eux-mêmes se divisent en deux groupes qui dépassent les frontières – datant de 1911 et donc très récentes : ceux de l’Ouest qui comprennent également les habitants de Touva, de Khakassie, de l’Altaï ainsi que de Mongolie occidentale et ceux de l’Est qui vivent en Mongolie orientale et en Bouriatie.

 

Il existe deux répertoire principaux, intégrant du chant de gorge : les chants longs ou urtyn duu se caractérisent par des mélodies très travaillées, avec des ornementations vocales très riches, souvent en falsetto. Il en émane une certaine tristesse. Ils abordent des thèmes divers en fonction des circonstances, décrivant la nature ou louant des héros ou personnages importants. En Mongolie de l’est, ils sont accompagnés de morin-khuur et parfois de flûte (limbe). A l’ouest, ils sont interprétés a cappella et sont souvent improvisés.

 

Les chants courts ou bogino duu sont très enlevés et vifs, recréant souvent le rythme d’un cheval au galop. Ils ne possèdent pas autant d’ornementations que les chants longs et sont donc plus accessibles au niveau technique. Ils évoquent la vie quotidienne par l’intermédiaire de chants à boire, berceuses, chants de travail, chants d’amour…

 

Il existe également des chanteurs professionnels, des bardes, qui interprètent les chants épiques tuuli et les chants de louange magtaal. D’autres chants sont liés à des activités spécifiques ou saisonnières : le tsol par exemple est interprété uniquement lors des compétitions de lutteurs ou lors des grandes fêtes du Naadam.

 

Symbole de l’identité culturelle mongole, le morin-khuur, nommé également vièle-cheval, comporte deux cordes frottées en crin et fixées sur une caisse de résonance de forme de trapézoïdale. Le haut du manche est sculpté en forme de tête de cheval. Cet instrument à archet accompagne les chants longs. D’autres instruments populaires sont la vièle huuchir, le luth tovshuur, des guimbardes, diverses flûtes. Parmi ces dernières, le tsuur est intéressant à citer parce qu’il émet des sonorités qui évoquent les cris d’animaux, les chants d’oiseau ou le murmure de l’eau. (ASDS)


À PointCulture

Nous utilisons des cookies pour améliorer l’expérience utilisateur et analyser le trafic sur notre site web. En cliquant sur “Accepter tous les cookies“, vous consentez à l’utilisation de cookies sur notre site web.