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Le chamanisme et le lamaïsme – le retour de traditions millénaires


Visit with a Mongolian shaman - photo de Jonathan E. Shaw (via flickr)

Pendant la période communiste, le gouvernement a fait la chasse aux chamanes et a fermé les monastères bouddhistes, détruisant un grand nombre d’entre eux. Depuis, la Mongolie a renoué avec les traditions anciennes qui sont très importantes pour l’histoire religieuse du pays. Celle-ci reste cependant peu connue et peu documentée.

 

Le chamanisme est la plus ancienne religion de Mongolie. Il n’a pas disparu complètement malgré le fait qu’il ait été combattu, parfois avec violence, par le lamaïsme puis par le communisme. Il connaît même un certain renouveau aujourd’hui. Comme partout dans le monde, le chamanisme est lié à la nature et au monde des esprits. Le paysage mongol est parsemé d’éléments qui le rappellent : cairns constitués de pierres, amoncellement de branchages au sommet des montagnes, marqueurs divers aux croisement des chemins. Chaque personne qui y passe s’arrête un moment et y dépose crins de cheval, argent, bouteilles vides de vodka ou pierres supplémentaires.

 

Le mot « chamane » vient du toungouse « saman » et désigne une personne qui est l’intermédiaire entre le monde des humains et celui des esprits. Il officie lors de cérémonies dont l’objectif est de rétablir l’équilibre entre ces mondes ou de guérir les malades. Il s’accompagne souvent d’un tambour qui va rythmer son voyage et qui va lui permettre d’entrer en transe pour communiquer avec les esprits. Il existe deux types principaux de performances chamaniques, l’un qui est proche des traditions de Sibérie, et l’autre qui relève déjà d’un syncrétisme avec le lamaïsme.

 

Dès le 13e siècle, lors des grandes conquêtes de Genghis Khan, les Mongols entrent en contact avec les pays voisins de religion bouddhiste et c’est à partir du milieu du 16e siècle qu’ils se convertissent au courant lamaïque tibétain qui devient une véritable force spirituelle. Jusqu’au 20e siècle, le pays est gouverné par un pouvoir théocratique et le territoire compte plusieurs centaines de monastères et temples qui seront en grande partie détruits par le régime communiste. Le répertoire est composé de psalmodies et chants sacrés, souvent accompagnés de quelques instruments. Aujourd’hui, cette pratique religieuse connaît un renouveau, tout comme le chamanisme. (ASDS)


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