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Le sape, un luth traditionnel de Sarawak


Les états de Sarawak et Sabah sur l'île de Bornéo connaissent une vie musicale bien préservée et active. Les peuples indigènes vivent dans de grandes et longues maisons communes et la musique prend une place importante dans leur existence. Un des groupes principaux de Sarawak, les Iban, utilise essentiellement des ensembles de gongs pour s'exprimer tandis que les Orang Ulu jouent au luth traditionnel sape. Les flûtes à bouche ou nez sont également fort répandues dans la région, notamment chez les Lun Bawang. C'est à Sarawak qu'est organisé chaque année depuis 1998 le Rainforest World Music Festival, un festival de musiques du monde.

Le sape (sapeh, sampet, sampeh…) est un luth traditionnel à cordes pincées ou frottées des peuples vivant le long des rivières du centre de Bornéo, souvent rassemblés sous le nom de Dayak, que ce soit à Sarawak (Malaisie) ou à Kalimantan (Indonésie).  Oblong, mince et à caisse plate évidée, prolongée d’un manche court, il est taillé dans une pièce de bois  qui peut atteindre plus d’un mètre. A l’origine, il était assez simple avec deux cordes et trois frettes. Aujourd’hui le nombre de cordes peut monter jusqu'à cinq. Au point de vue technique, une corde mène la mélodie, les autres marquent le rythme, créant une musique assez répétitive. Il est souvent décoré et sculpté de motifs traditionnels. Instrument rituel, il accompagnait la transe mais il a évolué au cours du temps pour soutenir les danses et le divertissement. Aujourd’hui, il est souvent électrifié. Son répertoire comporte 35 pièces principales, inspirées des rêves, mais il se développe encore aujourd’hui.


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