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A la croisée des chemins – traditions chinoises, malaises et hindoues


Passage to Little India - Navin Rawanchaikul (2016) - Indian Heritage Centre, une photo d’Anne-Sophie De Sutter (via Flickr)
Les différentes communautés vivant à Singapour possèdent chacune des traditions musicales assez particulières, du festival Thaipusam indien au ghazal malais, en passant par l’opéra chinois.

Les musiques traditionnelles des diverses communautés vivant à Singapour sont très souvent liées à des cérémonies et festivals. Dans les temples hindous retentissent les hautbois nadhaswaran et les tambours thavil, notamment lors du festival Thaipusam qui est assez spectaculaire ; lors des mariages ou autres occasions, le banghra invite les invités à la danse, particulièrement chez les Sikhs du Pendjab. Il existe également une Société des Beaux-Arts qui soutient les musiques classiques hindoustanies et carnatiques, les danses traditionnelles, ainsi que les chansons semi-classiques « bhajanai » (le bhajan en Inde du Nord).


Les Malais interprètent divers types de chansons, accompagnées de tambour sur cadre kompang et hadrah, dont les origines sont arabes. Elles sont jouées lors de mariages et de cérémonies officielles. Le ghazal, autre type de chant populaire qui s’est diffusé dans l’entièreté du monde islamique, est accompagné de luth gambus, de tambour tabla, d’un tambour sur cadre, d’accordéon et de violon. Enfin, il faut citer le dikir barat, originaire de l’état de Kelantan en Malaisie. Deux chanteurs et un chœur alternent leurs voix, tout en bougeant les mains et la partie supérieure du corps. Ils sont accompagnés par des percussions kompang, gong et bonang.


Les Chinois de Singapour parlent divers dialectes et sont originaires de régions très différentes (Fujian, Chaozhou, Guangdong, Hainan…). Chaque groupe se rassemble dans un clan qui soutient les activités culturelles comme les opéras interprétés dans leur langue, aujourd’hui souvent joués lors de diverses cérémonies. Les festivités du nouvel an ou de la fête des fantômes (au septième mois du calendrier lunaire) sont ponctuées de musiques très diverses, comme la danse du lion accompagnée de percussions, et de représentations théâtrales (notamment de marionnettes), ainsi que de chansons getai qui commentent la politique et la société du moment. Il existe également de la musique de chambre, instrumentale et vocale, perpétuant les traditions classiques de diverses régions de Chine.


Les Peranakan, nés du mariage entre les premiers commerçants chinois arrivés sur place et des femmes malaises, interprètent une musique populaire qui amalgame les airs issus de leurs différentes origines, tout en étant influencés par l'Occident. (ASDS)


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