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Musiques modernes – death metal, hip hop et electronica


capture d’écran d’un clip promotionnel pour la Dhaka Electronica Scene

Ces dernières décennies, le Bangladesh a été touché par la globalisation et les nouvelles technologies ont amené des changements rapides dans la culture musicale. Comme l’Inde, il produit de nombreuses chansons pour accompagner les films, dans le même style que son voisin mais il existe également d’autres styles de musiques actuelles. Des courants pop et rock sont apparus au début des années 1970. Le pionnier du mouvement est Nasir Ahmed Apu qui a formé le groupe Spondan en 1972, mélangeant le folk bengalais à du rock occidental. Uccharon est créé au même moment par Azam Khan et les deux groupes touchent une corde sensible auprès des jeunes auditeurs avides de nouvelles musiques rock. Divers groupes suivent leur voie dans les années 1980 : Souls, Feelings, Chime et Feedback, parmi les plus importants, puis dès le milieu de la même décennie, apparaissent le heavy metal et le hard rock avec des groupes comme Rockstrata, Warfaze et In Dhaka. Ils sont suivis dans les années 1990, par Ark, Miles et LRB, ainsi que Cryptic Fate, Deathrow ou PsychoDeath qui viennent de la scène underground.

 

Au fil des années, le hard rock s’est muté en une musique bien plus extrême. Le Bangladesh n’est a priori pas le premier pays auquel on pense quand il s’agit de death, black ou trash metal mais plusieurs groupes sont très actifs. Orator produit du trash metal très old school ; Severe Dementia joue du death metal et s’inspire de l’histoire des nombreux conflits militaires qu’a connu la région, par exemple la bataille de Plassey en 1757 ; Nafarmaan – le blasphémateur – propose du death metal antireligieux, et ce ne sont que quelques exemples parmi beaucoup d’autres.

 

A côté de cette scène rock mainstream et plus underground existe également une musique urbaine, parfois liée à la diaspora qui vit en Grande-Bretagne, mais aussi très active localement. Un des premiers albums dans le style R’n’B bangla a été produit par DJ AKS en 2010. D’autres artistes connus sont Master-D, Shahrar Nizam, Stoic Bliss, Iksy, Char Avell.

 

Aujourd’hui la scène électronique est assez active. Elle a pris son essor avec l’arrivée en 1997 du logiciel FruityLoops qui s’installait facilement sur n’importe quel ordinateur bas de gamme. Plusieurs Britanniques d’origine indo-bengalaise ont participé au mouvement Asian Underground qui est devenu très populaire avec la compilation Anokha – Soundz of the Asian Underground (1997) réalisée par Talvin Singh et divers groupes comme Asian Dub Foundation, Joi ou State of Bengal.

 

A cette même époque se développe à Dacca une scène underground de DJ qui produisent des sons oscillant entre pop et électronique. L’internet était disponible dès le milieu des années 1990 mais il a connu un développement plus rapide à partir de 2010 et ceci marque un nouvel élan : la jeunesse locale commence à composer de nouveaux morceaux, s’inspirant de ce qui se fait à l’étranger et créant des productions dans des styles très divers, de l’electronica à la techno en passant par l’expérimental. En 2011 est fondé la Dhaka Electronica Scene, une plateforme pour rassembler musiciens, DJs et artistes visuels. C’est une communauté très DIY, utilisant les moyens du bord et qui tisse des liens avec des artistes du monde entier. En 2014, le curateur de la DES, Khan Mohammad Faisal fonde le label Akaliko Records qui sort de nombreux disques et compilations de ces musiciens. (ASDS)


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