Santour, la cithare de Mésopotamie
Cithare , Musique traditionnelle , Cordes , Iran , Musique classique persane , Piano , Radif , Santour , Qanun
27 avril 2023

Le santour fait partie de la famille des cithares sur table, répandues de la Chine à l’Europe, parmi lesquelles on trouve le yangqin, le cymbalum ou le psaltérion, ainsi que toute la lignée qui mène au piano. Souvent comparé avec le qanun, il s’en distingue nettement, malgré leur forme similaire. Les cordes du qanun sont en effet pincées par l’instrumentiste tandis que celles du santour sont frappées à l’aide de petits marteaux légers.
Le santour possède 72 cordes, de fer ou d’acier, disposées par groupes de quatre sur 18 chevalets mobiles placés sur une table d’harmonie de forme généralement trapézoïdale. Sa taille est variable, mais est communément réduite pour en faire un instrument aisément portable. Il se joue assis sur une chaise ou à genoux par terre. Le santour est soit posé sur une table, sur un tapis ou sur les jambes du santouriste. Le jeu des cordes est réparti entre les deux mains, jouant des rythmes et des mélodies distinctes, comme c’est le cas aujourd’hui sur les instruments à claviers.
Le santour réclame une certaine virtuosité pour gérer mentalement ces deux parties de jeu, tout en modulant la longue résonance des cordes. Il existe plusieurs écoles de santouristes qui se distinguent par le style de frappe et par la manière de manier les mezrab, les marteaux feutrés tenus au bout des doigts. Le santour est utilisé dans le répertoire du radif classique persan, mais également dans le style motrebi et dans la musique traditionnelle kurde. Il est joué en solo ainsi que dans des ensembles allant du duo à l’orchestre entier.
La popularité du santour en Iran a fait quasiment disparaitre le qanun de la musique persane, alors que dans les pays arabes voisins, c’est le phénomène inverse qui a eu lieu. A la suite de la révolution islamique, de nombreux musiciens et enseignants de l’instrument se sont exilés à travers le monde et ont contribué à le faire connaitre, souvent dans des contextes musicaux étrangers à la musique classique persane. Ses interprètes les plus connus sont Hossein Farjami, Djalal Akhbari, Madjid Kiani, Faramarz Payvar, Parviz Meshkatiân ou encore Hassan Tabar. (BD)
À Médiathèque Nouvelle
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MX1382 Hossein Farjami, The Art Of The Santoor From Iran Arc Music, 2000.
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MX1400 Kamyar Izadi, Kamyar Izadi: Santour Cinq Planetes, 1996.
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MX1471 Madjid Kiani, Grands Maitres Du Santur: Majid Kiâni Auvidis, 1991.
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MX1473 Madjid Kiani, Tradition Classique De L'Iran Iii: Le Santour Harmonia Mundi, 1993. Enregistrement 1976.
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MX1530 Behnam Manahedji, Behnam Manahedji, Master Of Persian Santoor Haus Der Kulturen Der Welt Cd, 1993.
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MX1641 Faramarz-E Payvar, Musique Classique Iranienne: Santour Al Sur, 1995.
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MX1690 Faramarz Payvar & Ensemble, Iran: Persian Classical Music Elektra/Nonesuch, 1991. Enregistrement 1973.
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MX1733 Nasser Rastegar-Nejad, In A Persian Garden: The Santur Lyrichord.
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MX1835 Mas'oud Shenâsâ, Musique Iranienne Authentique Vol1: Santour A.A.A.Compact, 1996.
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MX1884 Hassan Tabar, Musique Traditionnelle Iranienne: Santour A.A.A.Compact, 1993.
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MX1885 Hassan Tabar, Dastgâh-E Segâh Al Sur, 1996. Enregistrement 1994.