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Le vaudou, une musique rituelle afro-américaine


Malgré les images véhiculées par les films d'horreur – zombies et aiguilles enfoncées dans des poupées - le vaudou est très différent. Il est très important à Haïti: c'est une manière de vivre, une philosophie, une religion, une médecine et une forme d'expression artistique, bref, une structure sociale cohérente. Le vaudou trouve ses origines dans la traite des esclaves: pendant trois siècles, près de douze millions d'Africains ont été déportés vers les colonies d'Amérique. A Haïti, c'est le culte des vodouns pratiqués par les Fons du Dahomey (Bénin) et les Yorubas du Nigéria qui forme les bases pour l'élaboration du culte local. Les esclaves reprennent ces éléments africains et les fusionnent avec les saints de la religion catholique et ces nouveaux rituels deviennent une force spirituelle qui soutient les esclaves. Dans une cérémonie, les percussions se parlent, les chants rappellent les noms des dieux, des loas, des esprits. La musique est une forme de communication par l'intermédiaire des personnes possédées par les loas. Au temps de l'esclavage, c'était une manière d'envoyer des messages codés. Il existe 101 "nations" ou familles de divinités dont le nom est souvent issu d'ethnies africaines: Rada, Kongo, Ibo, Simbi… En dehors de sa forme la plus traditionnelle qui ne se retrouve presque pas sur les disques – les cérémonies sont secrètes -, le vaudou a inspiré toute une frange musicale haïtienne et de nombreux groupes recréent les rythmes hors du contexte des cérémonies. Parmi les exemples récents, le groupe Chouk Bwa Libète joue une musique très simple, chantée et dansée qui parle des dieux et de la vie quotidienne et qui est liée aux cultes vaudou. (ASDS)


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