Mondorama

menu

Goombay, Rake and scrape – spécialités locales et tourisme


Pochettes de disques de goombay

Le goombay est une musique hybride typique des Bahamas. Il est né au 19e siècle de la rencontre entre la musique et la chanson britannique et la musique afro-caribéenne de la population noire de l’archipel. Il tire son nom du tambour goombay, parent lointain du djembé africain, souvent bricolé à partir de tonneaux et de barriques. Cette tendance à la récupération se retrouve dans l’autre instrument typique du genre (qui lui donne son nom alternatif de « rake and scrape », gratter et racler), une scie musicale jouée avec un outil, un tournevis par exemple, à la manière du güiro cubain. Divers instruments, accordéons, concertinas, banjos, guitares, fifres, harmonicas, etc., viennent progressivement compléter l’ensemble.

 

Le musicologue Alan Lomax a été parmi les premiers à documenter et préserver le patrimoine musical des Bahamas en enregistrant en 1935 un répertoire traditionnel encore très marqué par la musique britannique (et d’autres musiques originaires d’Europe comme la valse ou la polka). Ce n’est qu’après-guerre que le goombay a été réellement enregistré, essentiellement par le label Art Records de Miami qui est venu à Nassau graver quelques sessions avec des artistes locaux comme Blind Blake, George Symonette, Freddie Munnings ou Charlie Adamson. Certains étaient des amateurs, d’autres les attractions vedettes des night-clubs et des hôtels de l’île.

 

Le son unique de ces ensembles, associant le raclement strident de la scie aux rythmes chaloupés du tambour, a fait les belles heures des salles destinées aux touristes comme aux locaux. La musique a continué à évoluer et à ingérer d’autres styles et d’autres influences, notamment le calypso, le mento, le merengue, la soca ou la rumba des îles voisines. Les formations elles-mêmes ont progressivement pris la forme plus classique des orchestres afro-cubains du monde entier. Si l’âge d’or du goombay s’est achevé au début des années 1960, on continue à trouver des traces du genre dans les musiques actuelles des Bahamas. (BD)


À PointCulture

Nous utilisons des cookies pour améliorer l’expérience utilisateur et analyser le trafic sur notre site web. En cliquant sur “Accepter tous les cookies“, vous consentez à l’utilisation de cookies sur notre site web.