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Musiques de danse – des traditions anciennes


Evald Thomsen

La musique traditionnelle danoise appartient à un ensemble plus grand, celui des traditions d'Europe du nord, mais connaît également des influences baltes, anglaises, écossaises et irlandaises. La proximité relative de la mer, apportant de nouvelles idées, est ce qui démarque les Danois des Suédois ou Norvégiens vivant dans des vallées reculées où les musiques ont pu prendre une forme très spécifique. Il est difficile aujourd'hui de déterminer ce qui est typiquement danois à cause de ces influences extérieures. Violon et accordéon sont les instruments principaux, mais contrairement à la Norvège et la Suède, le violon est rarement joué en solo.

 

Le répertoire traditionnel est composé de versions locales de musiques de danses qui ont évolué entre le 17e et le 19e siècle: valse, polka, scottish, reel, hopsa, rheinlænder… La pols était la danse la plus populaire aux 17e et 18e siècles, avec le menuet. A la fin du 18e siècle, l'influence anglaise se fait sentir avec contredanses et quadrilles, remplacés au 19e siècle par la valse, puis la polka et la mazurka.  La pols a survécu au temps et est encore jouée aujourd'hui. Elle se retrouve tout particulièrement dans l'île de Fanø, à l'ouest du pays, avec sa variante "sønderhoning", venant de Sønderho, un village de marins situé sur la même île. Sa structure est assez particulière, évoluant entre une ronde à trois temps et une marche à deux. Seule la première partie était notée, ce qui permettait au violoniste d'improviser la seconde.

 

Au début du 20e siècle, les traditions se perdaient et diverses sociétés locales ou nationales ont été fondées pour assurer leur conservation, ce qui a permis de fixer le répertoire mais ce qui l'a probablement en partie uniformisé. Des violonistes comme Evald Thomsen (1913-93) ont participé à la transmission des airs anciens et ont inspiré la nouvelle génération de musiciens.

 

Les chansons traditionnelles ont été rassemblées et écrites dès le 19e siècle. Le travail a été entrepris par Evald Tang Kirstensen (1843-1929) et est aujourd'hui conservé par les Archives du Folklore Danois. Il existe en effet tout un répertoire de ballades médiévales qui seraient tombées dans l'oubli sans le travail de collectage qui s'est poursuivi jusqu'à la seconde moitié du 20e siècle. La chanteuse Ingeborg Munch (1906-78), paysanne du Himmerland, a été engagée par l'état en 1971, tout comme Evald Thomsen cité plus haut, comme consultante pour la conservation de ce patrimoine ancien. Pendant les dix dernières années de sa vie, elle a donné de nombreux concerts dans tout le pays, réinterprétant le répertoire du passé. Ces ballades abordaient des thèmes comme l'amour, la jalousie, les meurtres, la mythologie, la nature, les fêtes saisonnières…  (ASDS)


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