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Entekhno et Laïko, les frères ennemis – seconde partie


En concert à Athènes en 2015

Parallèlement à cette évolution, un autre genre, diamétralement opposé à l’origine, verra le jour : le laïko, musique populaire des années 1950 et 1960. Lui aussi inspiré du rebetiko, il en conservera lui les aspects les plus canailles et les rythmes orientaux (comme le tsifteteli d’Asie Mineure). Plus énergique et plus direct que l’entekhno, le laïko sera la musique de choix des classes populaires, bien que décrié par les classes plus bourgeoises. Parmi ses principaux interprètes, il faut citer Stelios Kazantzidhis, seul ou en duo avec Marinella, Poly Panou, le duo Panas Gavalas et Ria Kourti, Yiannis Parios, Haris Alexiou et bien sûr George (Yiorgos) Dalaras.

Si les deux genres semblent inconciliables à première vue, de nombreux ponts seront établis entre les écrivains et compositeurs de chaque style, et les collaborations seront nombreuses qui associeront des chanteurs ou chanteuses de laïko avec des arrangements écrits par des grands de l’entekhno comme Yiannis Markopoulos, ou Dimos Moutsis et Manos Eleftheriou qui écriront l’album à succès Ayios Fevrouarios de Dhimitri Mitropanos. Mais le laïko sera victime de la censure de la junte militaire qui le condamnera comme trop oriental et trop « défaitiste » et ne restera du genre que les exemples les plus légers et les plus insipides. Un nouveau rebond dans les années 1980 donnera naissance au laïko moderne ou laïko contemporain, qui est aujourd’hui la chanson pop mainstream de la Grèce. (BD)


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