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Musiques traditionnelles – percussions et chant choral


Danseuses des Iles Cook, une photo de Christopher Johnson (via wikicommons)
Le chant choral apporté par les missionnaires occidentaux et les danses accompagnées de percussions, liées à des rites anciens, sont les styles musicaux les plus populaires des Iles Cook.

Si chacune des quinze îles possède son propre répertoire musical, il y a cependant des caractéristiques communes. Ad et Lucia Linkels ont réalisé de nombreux enregistrements de terrain sur place en 1992 et décrivent les catégories principales dans le livret du disque Te kuki 'airani. The Cooks Islands, songs, rhythms & dances : d’une part, il existe des chants légendaires (peu tupuna) et historiques ou bibliques (nuku) présentés sous forme de spectacles et de drames dansés, des chants pe’e interprétés en solo de manière récitative, des ‘ute ou chants accompagnés de danses (souvent assises) précédant l’arrivée des Européens, probablement d’origine tahitienne, des ‘imene tapu ou chants choraux, des chants et danses kaparima accompagnés par un ensemble de cordes, de la musique de percussions et les danses les accompagnant (‘ura pa’u). D’autre part, les string bands, dont les instruments principaux sont l’ukulélé et la guitare, et les fanfares sont également présents, mais ces dernières sont moins répandues que dans d’autres régions de Polynésie occidentale (Tonga, Samoa et Fidji). Il existe également des chanteurs et groupes contemporains qui ont embrassé des genres occidentaux, de la pop au reggae, en passant par le hip hop, possédant parfois quelques liens avec les traditions ancestrales.


La musique la plus populaire sur les îles, jouée lors de spectacles pour locaux et touristes, est celle des percussions et danses ‘ura. Les ensembles sont composés de tambours de diverses formes et tailles et d’ukulélés et de nombreux groupes interprètent cette musique lors de festivals. A l’origine, c’est un rituel sacré dansé par une ou plusieurs femmes. Dans la version actuelle, les danseuses se placent en plusieurs lignes et bougent leurs hanches d’un côté à l’autre, évoquant par leurs mouvements des histoires liées au paysage, à l’océan, aux oiseaux et aux fleurs mais également des sentiments comme l’amour ou la tristesse. Des hommes les accompagnent dans ces chorégraphies avec des mouvements synchronisés du corps et des mains. La musique est composée de rythmes très intenses joués par un minimum de cinq percussionnistes.


L’arrivée des missionnaires britanniques au 19e siècle a changé le visage des musiques traditionnelles. Ils ont en effet essayé d’effacer la culture ancienne sous prétexte de paganisme et d’immoralité et dans le but de mieux contrôler la population. Le chant choral ou ‘imene tapu est devenu très populaire. Il existe différentes formes selon les textes chantés, les hymnes traditionnels issus des livres religieux et les textes de la Bible. Certains de ces chants a capella et polyphoniques sont caractérisés par le tuki, un genre de grognement qui termine subitement les phrases et dont les syllabes se répètent sans signification. Ces chants choraux très rythmés sont interprétés en groupe, même si c’est une soliste qui entame le morceau avant d’être rejointe d’abord par les autres femmes, puis par les hommes. (ASDS)


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