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Musiques traditionnelles – les Yorubas et les Fon


Voodoo ceremony in Ouidah - Linda De Volder (via flickr)

Parmi les ethnies majoritaires au Bénin, celles qui ont le plus marqué les traditions culturelles et musicales sont les Yoruba et les Fon. Les premiers sont connus pour le grand répertoire de percussions, notamment les tambours bata, et pour leur culte des orishas, une religion qui sera par la suite exportée sur le continent américain à la suite des traites négrières. Elle a donné naissance à des cultes locaux syncrétistes sous différentes formes tels que le candomblé au Brésil ou la  santeria à Cuba. Les Fon constituent la majorité de la population du Bénin. Leur culture découle des anciennes traditions de la cour des rois du Dahomey, souverains africains très puissants qui firent leur fortune sur le commerce des esclaves, capturés et vendus aux Blancs sur la côte.

 

La rencontre des cultes traditionnels des dieux yorubas et des divinités fon et ewe (un peuple vivant principalement au Ghana et au Togo, mais aussi au sud-ouest du Bénin) donnera naissance au vodun, une religion connue par la suite dans le reste du monde et particulièrement dans les Caraïbes et en Louisiane où elle s’implantera dès le 17e siècle.

 

Parmi les nombreuses traditions musicales du Bénin, il faut citer les chœurs royaux Fon, pratiqués dans les anciennes cours, où un grand nombre de musiciens, chanteurs et chanteuses, exaltaient les mérites et la puissance des monarques passés et présents. Les Yorubas distinguent les musiques à danser, comme les orchestre de sakara, et les musique rituelles comme celles jouées lors des cérémonies de gèlédé. Dans tous ces cas, les chœurs sont accompagnés d’une grande variété d’instruments à percussion, cloches et tambours. D’autres instruments sont également utilisés, variant selon les ethnies et les régions, et on peut voir une grande diversité de flûtes et d’instruments à corde, cithares ou arcs musicaux, ainsi que des lamellophones de type sanza.

 

Certains des instruments ont été transmis aux musiques populaires modernes, comme les tambours bata, particulièrement utilisés à Cuba, ou les tambours dundun, les « tambours qui parlent » qu’on retrouve dans les musiques juju et akpala, au Nigéria, et mbalax au Sénégal. La musique traditionnelle a été encouragée par le régime de Mathieu Kérékou, par opposition à la musique étrangère, représentant le capitalisme et les anciens colonisateurs. Des styles nouveaux ont ainsi évolué en prenant appui sur les formes anciennes, comme le tchink system de Tohon Stan, inspiré des musiques funéraires tchinkoumé, ou les musiques zinli d’Alapéhanhou. (BD)


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