Mondorama

La république d’Albanie est située en Europe du Sud, elle est bordée par la mer Adriatique et la mer Ionienne à l’ouest, par le Monténégro et le Kosovo au nord et nord-est, par la Macédoine du nord à l’est et au nord-est, ainsi que par la Grèce au sud-est. Son territoire est composé aux trois-quarts de montagnes escarpées dont le la plus haute ? est le mont Korab qui s’élève à 2753m. Les villes principales, dont la capitale Tirana, se situent dans les plaines ou sur la côte. Sa population est d’environ trois millions d’habitants, dont un tiers vit et travaille à l’étranger, principalement en Italie et en Grèce.  

Le plus grand fleuve albanais est le Drin, qui travers le pays du nord-est au sud-ouest, mais le plus important pour la compréhension de sa culture est le Shkumbin, qui représente une frontière naturelle entre ses différents dialectes et ses différentes traditions, séparant les locuteurs du guègue au nord de ceux du tosque et du lab au sud.

L’histoire de l’Albanie commence avec l’établissement de tribus illyriennes sur un territoire compris entre le nord de l’actuelle Slovénie et la Grèce, sur la côte de l’Adriatique. Le royaume illyrien fondé en 385 avant notre ère est conquis 30 ans plus tard par Philippe de Macédoine mais reprend son indépendance à la fin du siècle. Il est envahi par la République en 168 avant notre ère et ensuite intégrée à l’Empire. Cette période stable et florissante se termine au 4e siècle de notre ère, lorsque le pays est dévasté par des tribus de Goths, puis de Huns et enfin de Slaves qui s’installent dans le pays et absorbent sa population.  

Le Moyen-Âge est marqué par la rébellion contre l’autorité de Constantinople, théoriquement maître du pays, qui devient le théâtre des guerres qui opposent Byzance aux Normands, aux Français et aux Vénitiens. La prise de Constantinople par les Ottomans changera définitivement la géopolitique de la région et la république de Venise, dernier conquérant chrétien de l’Albanie, cèdera le territoire à la Turquie en 1501. Malgré la résistance farouche des Albanais et notamment du prince Skandeberg, l’occupation ottomane durera quatre siècles et ne se terminera qu’en 1913.

Cette période a manqué de faire disparaitre définitivement la langue et la culture albanaise, ainsi que sa religion (catholique au nord, orthodoxe au sud). La renaissance nationale mènera à l’indépendance du pays, qui deviendra la principauté d’Albanie dirigée par l’évêque Fan Noli, puis le royaume de Zog 1er en 1928. Mais en 1939, le pays sera de nouveau envahi, cette fois par l’Italie fasciste. À sa libération en 1944, un gouvernement communiste sera instauré par le leader de la résistance, Enver Hoxha, qui fera de l’Albanie une des dictatures les plus sévères d’Europe. Le régime sera remplacé en 1991 par un gouvernement démocratique qui doit aujourd’hui lutter contre de grands problèmes de violence, de corruption et de crise économique.

Au fil de son histoire, l’Albanie a connu de grands mouvements d’émigration et de nombreux Albanais se sont installés en Italie dès le 15e siècle et plus récemment dans les autres pays voisins pour des raisons politiques ou économiques. À cette diaspora s’ajoutent les travailleurs émigrant temporairement à l’étranger.

La musique de l’Albanie est caractérisée par ses chants épiques, au nord, ses polyphonies uniques en leur genre au sud, par divers styles instrumentaux, ainsi que par la musique des différentes minorités, dont les Roms. Le pays ayant longtemps été fermé aux influences étrangères par le régime communiste, et avant lui par les Ottomans, il n’a commencé que depuis peu à intégrer des éléments modernes occidentaux, et de pop internationale. (BD)