Mondorama

Cinquième plus grand pays du monde, occupant la moitié de l’Amérique du Sud, le Brésil partage des frontières avec l'Uruguay et l'Argentine au sud, le Paraguay et la Bolivie au sud-ouest, le Pérou et la Colombie à l'ouest et le Venezuela, le Guyana, le Surinam et la Guyane française au nord. Il est traversé par le second plus long fleuve du monde – et le plus puissant au niveau du débit – l’Amazone. Cette région est recouverte par une immense forêt tropicale, mais d’autres parties du pays présentent un paysage très différent, des pampas du sud aux plaines semi-arides du sertão dans le Nordeste. Brasilia est la capitale administrative mais est largement dépassée en nombre d’habitants par Saõ Paulo et Rio de Janeiro.

Le territoire a été habité depuis au moins 11.000 ans par différentes grandes nations amérindiennes successives, qui ont souvent été en conflit entre elles. En 1500, Pedro Álvares Cabral découvre les côtes brésiliennes et selon le traité de Tordesillas, signé en 1494, ces terres revenaient au Portugal. Ce pays commence la colonisation dans les années 1530 ainsi que le développement de l’industrie sucrière qui demande une grande main d’œuvre. La population indigène n’est pas assez nombreuse ni assez résistante et le colonisateur a alors recours à la traite des Noirs. Le Brésil est le pays d’Amérique du Sud qui verra le plus d’esclaves africains déportés sur son territoire et ceux-ci auront une profonde influence sur son développement.

Après une guerre d’indépendance qui commence en 1821, le pays gagne son autonomie en 1824 et devient l’Empire du Brésil mené par Pierre Ier puis Pierre II, dont le règne prend fin en 1889 suite à un coup d’état. Se succèdent alors divers types de régimes, d’une république oligarchique à une réelle démocratie. Celle-ci est renversée par un coup d’état militaire en 1964, mettant au pouvoir une junte de droite qui maintient son autorité par la violence et la brutalité. Depuis 1985, le pays est à nouveau une démocratie, oscillant ces dernières années entre la gauche de Luiz Inácio Lula da Silva et l’extrême droite de Jair Bolsonaro, ce dernier ayant été condamné pour tentative de coup d’état en septembre 2025.

La population brésilienne est ethniquement et culturellement très diverse. Le monde lusophone (et européen blanc) a longtemps dominé le pays, marquant les traditions, mais celles-ci ont également été fortement influencées par les Africains issus de l’esclavage. Les peuples indigènes ont comparativement moins marqué le pays, ayant été très vite décimés par le travail forcé et les maladies. L’histoire des musiques brésiliennes est déterminée par la rencontre de ces trois groupes amérindien, africain et européen, mais aussi par la diversité du territoire, un cowboy de la pampa n’exprimant pas la même chose qu’un habitant de la forêt tropicale. Il serait dommage de limiter les expressions musicales brésiliennes à la samba ou à la bossa nova ; il existe en effet une multitude de styles, certains liés à des peuples particuliers, d’autres exprimant le mélange de la culture africaine avec la religion catholique, ou encore des expressions contemporaines influencées par les productions mondiales.

Les textes présentés ci-dessous ont été écrits pour la plupart à l’occasion d’Europalia Brésil en 2011 et avaient été publiés dans une application spécifique qui n’est plus en ligne. Ils avaient été fortement résumés pour Mondorama en 2015, avec peu de clips et références, et sans photos. Ils sont progressivement mis à jour en 2025 et complétés avec de nouvelles informations. (ASDS)