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Département d'outre-mer français situé dans les Caraïbes, la Guadeloupe est un archipel composé de six îles habitées dont les deux plus grandes sont Grande-Terre à l’est (nommée à l’origine en langue caraïbe Karukera ou « île aux belles eaux ») et Basse-Terre à l’ouest (Cibuqueira ou « île aux gommiers »), où se trouve le chef-lieu et la capitale économique Pointe-à-Pitre. Elle fait partie des Antilles et est bordée par la mer des Caraïbes et l’océan Atlantique ; elle se trouve au nord de la Dominique, et plus loin, du Venezuela (à 575km) et au sud de Montserrat et Antigua-et-Barbuda, et à l’est-sud-est de la République Dominicaine (à 739km). De climat tropical, elle est sensible aux ouragans et se situant sur une faille géologique, elle connaît une grande activité volcanique – l’île de Basse-Terre est dominée par La Soufrière qui entre régulièrement en éruption.

Probablement peuplée dès 3000 av. J-C, la Guadeloupe est atteinte par Christophe Colomb en 1493, lors de son second voyage. Il lui attribue le nom de Guadeloupe (Guadalupe) en hommage à la vierge protectrice des navigateurs. Diverses tentatives de colonisation par les Espagnols au 16e siècle échouent devant la résistance des peuples caribéens autochtones. Des aventuriers, marchands et colons français s’intéressent au territoire dès 1626, et la région est officiellement annexée à la France en 1674. Cette colonisation signifie l’extermination des populations locales et l’importation d’esclaves africains pour assurer le travail dans les plantations de canne à sucre. Entre 1759 et 1814, l’archipel connaît une période fort troublée, passant successivement aux mains des Britanniques, puis des Suédois qui cèdent finalement à nouveau la région à la France. L’esclavage est aboli en 1848 dans tout l’empire français, et à partir de 1854, des travailleurs indiens, majoritairement tamouls, sont amenés sur place. Au 20e siècle, la Guadeloupe lutte pour une plus grande autonomie (et son indépendance) mais reste dans le giron de la France comme département d’outre-mer.  

Les pratiques culturelles guadeloupéennes sont marquées par le mélange des différents peuples qui vivent dans l’archipel. Européens, Africains, Caribéens et Indiens ont influencé les musiques et les traditions : le gwoka ne peut nier ses origines africaines tandis que le quadrille est issu des danses de salon des cours européennes. Dans les années 1980, le zouk a projeté la Guadeloupe sur la carte de la world music grâce à son immense succès commercial autant sur place que dans la métropole, et depuis ce style a connu de nombreuses évolutions et formes. (ASDS)