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Le Japon


Wakayama, une photo d’Anne-Sophie De Sutter (via flickr)
Composé de quatre îles principales et d’une multitude de plus petites, le Japon connaît une longue histoire. Sa culture est assez spécifique et se traduit par des traditions musicales variées, autant classiques que modernes.

Pays insulaire de l’Asie de l’Est, le Japon est bordé par l’océan Pacifique et la mer du Japon. Il est situé à l’est de la Chine, de la Corée du Sud, de la Corée du Nord et de la Russie, et au nord de Taïwan. L’archipel est composé de quatre îles principales, Hokkaido, Honshu, Shikoku et Kyushu, ainsi que d’une multitude d’îles plus petites, dont le nombre augmente encore aujourd’hui suite à des éruptions volcaniques. Il est en effet localisé sur la ceinture de feu du Pacifique et les séismes sont courants et souvent dévastateurs, tout particulièrement lorsqu’ils sont accompagnés de tsunamis. Le pays est le onzième le plus peuplé au monde, les habitants se concentrant sur d’étroites plaines littorales très urbanisées, le centre des îles étant montagneux.


L’histoire du Japon commence avec le peuplement dénisovien de quelques îles proches de la péninsule coréenne il y a environ 100.000 av. J.-C. mais les premières traces de pierre polies par des homo sapiens datent du Paléolithique supérieur (environ 32.000 av. J.-C.). Au cours du 4e siècle avant notre ère, durant la période Yayoi, sont introduits depuis la Chine et la Corée la riziculture et la fonte du bronze et du fer. Entre les 3e et le 8e siècle de notre ère, une première forme d’état se crée ; le bouddhisme arrive de Chine au 6e siècle, bouleversant profondément et durablement la culture et la politique du pays. Une cour impériale s’installe du 8e au 12e siècle mais des guerres sèment le trouble et ce sont des shoguns, des chefs militaires, qui prennent le pouvoir, aidés par une classe de guerriers, les samouraïs.


Après une longue période de turbulences sociales et politiques commence l’ère d’Edo : le pays se réunifie en 1603 sous le shogunat des Tokugawa et il se ferme quasi complètement aux étrangers, aux Européens en particulier, qui tentaient de conquérir la région, d’installer des comptoirs commerciaux et de christianiser le pays. Ce sont les Américains qui en 1854 forcent le pays à se rouvrir, ce qui mènera à la restauration du pouvoir impérial en 1868 et au début de l’ère Meiji. Le Japon se plonge alors dans un programme de modernisation et d’industrialisation en suivant le modèle occidental et devient une des premières puissances mondiales.


Dès la fin du 19e siècle, de plus en plus militarisé, il s’engage dans une politique d’expansion territoriale, annexant Taïwan en 1895 et la Corée en 1910, et déclarant la guerre à la Russie en 1905. En 1931, il envahit la Mandchourie et occupe une partie de la Chine à partir de 1937, puis, durant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint le côté de l’Axe en 1941. Il occupe alors une grande partie de l’Asie de l’Est et du Sud-Est. Il faudra attendre le largage des bombes atomiques américaines sur Hiroshima et Nagasaki pour que le pays capitule en août 1945. Depuis, il est devenu une monarchie constitutionnelle avec un empereur et un parlement élu. Il a pris à partir des années 1960 une place importante dans le commerce mondial, l’industrie et les nouvelles technologies. Même s’il est encore aujourd’hui la quatrième puissance économique mondiale, il connaît une récession liée au vieillissement de la population et au déclin démographique.


Même si la culture japonaise trouve ses origines dans les traditions continentales de la Chine et de la Corée, elle s’en est fortement différenciée pendant la longue période d’isolement du shogunat des Tokugawa. Ces dernières décennies, elle s’est répandue dans le monde entier, notamment par l’intermédiaire du cinéma, de l’art, de la cuisine, des jardins, des jeux vidéo et de la littérature. Ses traditions musicales sont d’une grande diversité : les musiques des extrémités du pays, des Aïnous au nord et de l’archipel des Ryukyu au sud sont très éloignées des musiques religieuses bouddhistes et shintoïstes des îles centrales, ainsi que des traditions classiques et des musiques de théâtre. Il existe des répertoires spécifiques pour des instruments comme la cithare koto, les luths biwa et shamisen, la flûte shakuhachi et les percussions taiko. Des chants populaires accompagnent la vie quotidienne, le travail et les nombreux festivals. Au 20e siècle, les musiques ont connu une modernisation et occidentalisation, et des styles de fusion propres au pays ont vu le jour. (ASDS)

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